Le 25 Novembre, le GAHMS recevait les Randonneurs des remparts du Mas d’Agenais.
Anthony Lee guidait la visite dans la bastide de Monségur.
Quelques précisions sur cette bastide et ses sites remarquables:
La charte de fondation de la bastide appelée l’esclapot date de 1265. Elle a été signée par Eléonore de Provence épouse d’Henri III Plantagenêt. Le plan de Monségur est adapté au promontoire, traversé d’est en ouest par deux rues principales coupées par des rues et des ruets en angle droit.
La place Robert Darniche porte le nom, non pas du coureur automobile mais du résistant qui le 3 août 44 s’est rendu aux allemands pour éviter que la population ne soit prise en otage
Cette place presque carrée 78 m de côté, est le centre de la bastide. Elle offre avec sa halle et ses couverts un grand espace de plus de 1000m2 de galeries, pour abriter les commerces, les marchés et l’administration.
A l’origine il y avait une halle en bois qui a été remplacée par une halle métallique au XIXe siècle. Cette construction s’est faite en deux temps. Une première construction a été faite de 1867 à 1872, composée de galeries périphériques entourant un jardin d’agrément. Cette construction est apparue insuffisante pour abriter les grandes quantités de denrées qui s’y entreposaient pour la vente. Les prunes d’ente surtout. 30 ans plus tard la partie centrale est couverte, éclairée par une verrière de plus de 200 m2. La pente naturelle a été respectée et on peut accéder de plain pied par chacune des huit portes. Elle permet d’accueillir les marchés du vendredi, 2 foires aux gras et foire aux fleurs, les manifestations et les concerts.
L’église Notre-dame construite à la fin du XIIIe s. Prévue dans le plan d’urbanisme de la bastide dans l’angle nord-est, elle mesure 45m de long sur 25m de large et occupe plus de 1000m2.
Le plan à nef centrale et chapelles latérales est du XIIIe siècle. Dans les chapelles les sculptures datent des XIIIe et XIVe siècle. La voûte refaite au XIXe siècle lui a donné un style néo-gothique.
La tour du gouverneur, cette tour hexagonale abrite un escalier en avant du corps de logis Construite après la guerre de cent ans à la fin du XVe s. on y voit un style gothique tardif. De part et d’autre de la porte d’entrée les pilastres portent des inscriptions curieuses. Le tympan est décoré d’un arc Tudor. Dans un angle une poivrière d’asccès à l’étage supérieur repose sur un corbeau représentant un griffon.
Les ruets parallèles aux rues principales marquaient la profondeur des lots à bâtir. Chaque lot de 8,6m de large et 25,8m de profondeur comprenait trois parties en façade la boutique, ou le logis, une cour intérieure avec un escalier et une verrière et les remises séparées du lot principal par le ruet : ruet du soleil.
La reine donnait aussi un jardin, un lot pour la vigne et le bois d’un terrain qu’une paire de bœufs pouvait défricher en un an. Les maisons étaient à ossature de bois comblées avec du torchis.
Les maisons à colombage ont une ossature de pièces de charpentes de hautes futaies dont les vides sont comblés par du torchis, de briques, de paille, de moellons. Parfois le bois était enduit de sang de bœuf pour une meilleure conservation. Dans la charte de fondement de la bastide, Eléonore donnait aussi le bois venant des défrichements.
Le chemin de ronde jadis à l’intérieur des remparts faisait le tour de la bastide. La première palissade de bois a été remplacée en 1306 par des murailles percées de quatre portes. Le chemin de ronde actuel de 1800m de long environ, offre une agréable promenade. Il domine la vallée du Drot au nord, et le ruisseau des Tanneries au sud.
La croix de Mission : Erigée en 1808 côté nord des Allées, à l’issue d’une mission pour expier la mort du curé de Cours guillotiné en 1794.
Par la suite déplacée côté sud, de type « croix de la Passion », on y voit les attributs de la crucifixion du Christ et les symboles de la Cène : le coq du reniement de Pierre, le soleil et la lune, le calice de la Cène et les rayons de la résurrection, la couronne d’épines, la colonne de la flagellation , l’épée de Pierre, les lances des soldats romains, le fouet de la flagellation, le marteau, les clous, l’éponge, la balance de la justice
(photo Henry Salomé)
Au nord est, le Drot accompagne le paysage sur près d’un Km. Il naît en Dordogne à Capdrot. Sur son parcours de 125 km il traverse les départements du Lot et Garonne et de la Gironde. Il atteint la Garonne à Caudrot.
Bien que sur son cours les écluses et moulins aient cessé de fonctionner, sa vallée reste riche des cultures variées, et de l’élevage bovin qui s’y pratique.