Ah, Taizé, ce petit printemps!

Je viens de vivre quelques jours à Taizé avec cent cinquante lycéens de . notre diocèse accompagnés par le Père Pierre-Alain Lejeune et une vingtaine : d'animateurs.

 Taizé demeure un "phare d'évangile" pour notre temps, sinon comment . expliquer que des milliers de jeunes de toutes nations vienneJ;lt semaine après semaine se : ressourcer sur cette petite colline de Bourgogne auprès de la communauté monastique . fondée par Frère Roger il y a près de soixante ans!

La vie de prière, de travail et l'engagement des moines attirent nos contemporains. Mais : l'atypisme de Taizé renforce cette réalité.

A proximité de Cluny, abbaye si puissante au Moyen-Âge, dont il ne reste que quelques . pans de murs, Taizé réunit aujourd'hui plus d'une centaine de moines, avec cette : particularité qu'ils sont de trente nations, de quatre continents et surtout de confessions . chrétiennes différentes, protestants et catholiques.

.La simplicité de vie: "Ies frères n'acceptent aucun don, même pas leurs héritages", le désir  d'œuvrer inlassablement pour la réconciliation entre les peup!es, entre les chrétiens . divisés, le rappel de l'amour que Dieu a pour tous les humains, sans exception toutes : ces intuitions du fondateur, liées à des attitudes et des paroles toujours positives, portent en elles un caractère évangélique qui touche des jeunes en recherche de vérité et d'authenticité.

L'adaptation de la communauté pour accueillir des gens en détresse et des jeunes, se fait dans la "dynamique du provisoire" et la beauté d'une liturgie universellement reconnue.
Avec des paroles simples et profondes, les "chants de Taizé" sont connus et repris dans le . monde entier.

Le long silence vécu pendant la prière commune marque les participants (quatre mille : attendus pendant la semaine de Pâques)

Le pape Jean XXIII disait: "Ah, Taizé, ce petit printemps " et Jean-Paul II rappelait qu'on vient sur la colline de Bourgogne "comme à une source"

.Si depuis sa fondation, les papes successifs ont toujours encouragé avec une attention : bienveillante la communauté, jusqu'à la visite de Jean-Paul II en octobre 1986, c'est bien . parce qu'ils voyaient en eUe un des élans nouveaux que l'Esprit ne cesse de répandre sur . son Église, une "parabole d'Évangile"

Il est bon de rappeler que Frère Roger n'a jamais voulu fonder un nouveau mouvement. La . venue de jeunes n'était pas programmée. Mais la communauté a su s'adapter, tout en . renvoyant inlassablement les jeunes à leurs paroisses, à leurs lieux de vie, fortifiés par leur : passage à Taizé. Cest là qu'ils doivent "poursuivre le pèlerinage de confiance sur la Terre"

+ Jacques Blaquart : Evêque auxiliaire.

Les jeunes de Monségur à Taizé

Du 9 au 15 avril dernier, nous sommes partis à Taizé:
160 lycéens et animateurs de Gironde dont IOde l'aumônerie de La Réole-Monségur, accompagnés de notre évêque auxiliaire, pour vivre une semaine de prière et de rencontre au milieu de 4.000 autres jeunes. Il y a quelques années, Frère Roger se posait cette question: "Comment rendre accessible aux jeunes la source d'une confiance en Dieu? " A en croire ce que disent les jeunes à leur retour, il semble qu'à Taizé, les Frères aient trouvé plus qu'un début de réponse.

Après 8 h de bus, accueil dans la grande église de Taizé, puis repas en compagnie de milliers de personnes de toutes nationalités confondues (Suédois, Polonais, Allemands...) présentes cette semaine. Le soir, préparation à cette semaine que nous allons vivre de façon intense sur le plan religieux.

Les journées se sont succédé avec toujours de nombreux moments de prière, de fraternité et de convivialité.

Les après-midi, nous nous retrouvions sous une tente pour étudier un thème. Cette année, ce fut:  Jésus allant à Jérusalem .

Nous avons ressenti, dans le cadre de toutes ces activités, des moments très forts de spiritualité et nous sommes repartis le cœur chargé de souvenirs et l'âme animée d'une Foi nouvelle, plus forte, plus intense.

Pour exemple, le témoignage de Pauline, 16 ans: " Je suis venue à Taizé en espérant découvrir un nouveau monde de prière. Avant Taizé, je ne m'adressais jamais au Seigneur mais aujourd'hui, c'est différent. J'ai envie de changer les choses dans ma vie, de transmettre ce que j'ai appris et, avec ma Foi, de réchauffer ceux qui sont perdus. " ou d'Eugénie, 17 ans: " Une semaine inoubliable où fraternité, bonne humeur et sérénité sont en parfaite harmonie. La communion avec Dieu devient une évidence tant les prières sont intenses. Un monde merveilleux où tout le monde sourit, un monde que l'on pourrait rêver mais pourtant réel. C'est une révélation, une vie simple et paisible qui ne peut que nous apporter du bonheur et nous faire avancer sur le chemin de la Foi. "

NB:

Plusieurs lycéens de La. Réole et de Monségur ont participé à ce séjour à Taizé. Ils en sont revenus heureux et réfléchissent à la création d'un groupe de prière (chants de Taizé accompagnés d'instrumentistes) dés la rentrée de septembre