« QU'EST CE QU'UNE SOCIETE JUSTE? » (Semaines sociales)

Dans la situation complexe et incertaine qui caractérise nos sociétés les acteurs de la vie sociale et économique ont besoin d'espace de réflexion et de dialogue. Les journées des Semaines Sociales de France en sont un. Abordant chaque annee, un thème essentiel, elles permettent à un large public de s'nformer, de réfléchir, de débattre et d'imaginer ce que pourrait être un monde plus juste et plus fraternel.

Ainsi les Semaines Sociales de France restent fidèles à une longue tradition de rencontres qui, depuis leur création en 1904, ont contribué à la promotion de la  pensée sociale de l'Eglise, à la formation de chrétiens engagés, à la proposition de  mesures souvent reprises par le législateur. Au cours des dernières années, grâce à l'implication dans un réseau d'organisations européennes, les Semaines Sociales inscrivent résolument leurs efforts dans un cadre qui dépasse les frontières de l'Hexagone. Près de 4000 personnes y ont participé en 2005 à Paris.

Présidées par Michel CAM DESSUS depuis 2001, à la suite de Jean GELAMUR et de Jean BOISSONAT, les Semaines Sociales de France sont un lieu de liberté où la réflexion intellectuelle est confrontée aux témoignages d'opérateurs économiques et sociaux. Un lieu où la recherche de sens et la proposition de repères éthiques ne sont pas de vains mots.

Cette année les Semaines Sociales de France 24, 25 et 26 novembre 2006 CNIT (Paris-La Défense) ont choisi pour thème:
« QU'EST CE QU'UNE SOCIETE JUSTE. »

Au-delà du constat désenchanté. les Semaines Sociales se fixent trois obiectifs :
1 - Définir les fondements d'une société plus juste.
2 - Discerner les initiatives ou les mobilisations qui vont déjà dans ce sens.
3 - Être une force de proposition pour construire une société plus juste.

 1* Des personnalités de stature internationale viendront apporter leur contribution: Bronislaw GEREMEK (ancien ministre des affaires étrangères de Pologne), Jérôme VIGNON (directeur pour la protection et l"inclusion sociales à la commission européenne, président des Assises Chrétiennes de la mondialisation), Pascal LAMY (directeur général de l'OMC), Jean-Baptiste DE FOUCAULD (ancien commissaire au Plan, président de plusieurs associations), Rubens RlCUPERO (ancien secrétaire général de la CNUCED), Philippe VAN PARDS (professeur d'éthique économique et sociale à Louvain et Harvard)...

1* Neuf ateliers permettront de décliner le thème de la justice dans des domaines très concrets : migrations - entreprise - Europe - pauvreté - ville - famille - marchés - religions - institution judiciaire.
1* Des propositions pour rendre la société plus juste seront  présentées, recherchées, et débattues avec les participants à la semaine

Les Semaines Sociales de France s’apprêtent à lancer douze propositions pour une société plus juste (Pierre-Yves Stucki 20/11/2006)

Les Semaines Sociales de France (SSF) réuniront 4 000 personnes au CNIT à Paris-La Défense du 24 au 26 novembre prochains. Au moment où s’approche pour la France une échéance politique décisive, elles se demanderont, à la lumière de l’enseignement social chrétien, « Qu’est-ce qu’une société juste ? »

Après avoir entendu des personnalités de stature internationale telles que Bronislaw Geremek, Jérôme Vignon, Pascal Lamy, Rubens Ricupero, Jean-Baptiste de Foucauld et bien d’autres, elles inviteront, le dimanche 26 au matin, les principaux candidats déclarés aux élections présidentielles à dire quelle est leur conception d’une société juste et à réagir sur 12 propositions concrètes pour une France plus juste. Ces propositions sont issues de la réflexion menée par les Semaines Sociales à partir de leurs 14 antennes régionales et de leurs réseaux dans les mois précédant la session.

Ont ainsi confirmé leur présence Madame Dominique Voynet, Messieurs François Bayrou et Nicolas Sarkozy ; Mme Ségolène Royal, candidat désigné par le Parti Socialiste, a été invitée à les rejoindre.

Le soir du dimanche 26, les douze propositions seront consultables sur le site www.ssf.org, où les visiteurs pourront réagir via un blog et participer à une campagne d’adhésion à ces 12 propositions.

Au cours de la campagne et jusqu’aux élections, les candidats pourront faire part de leurs positions face aux 12 propositions, et le site des Semaines Sociales s’en fera régulièrement l’écho.

A l’approche des élections, les SSF communiqueront au grand public les engagements des candidats concernant ces 12 propositions.

source

LIENS:

http://www.ssf-fr.org/

objectif des semaines sociales

éléments de bibliographie sur le thème

ARCHIVES:

articles sur semaines sociales 2005 (Michel Camdessus 23/11/2005)

Semaines Sociales 2005 : "Transmettre, partager des valeurs, susciter des libertés"
Nos sociétés, sous leurs visages les plus divers, sont en crise. La "crise de la transmission" s’applique à toutes les communautés dans lesquelles nous vivons : famille, école, nation, Europe, société civile… Du 25 au 27 novembre, les Semaines Sociales de France invitent à la réflexion

Nos sociétés, sous leurs visages les plus divers, sont en crise. Que de parents taraudés par l’incompréhension ou le remords devant ce qu’ils croient être l’échec d’un projet éducatif amoureusement conduit. Que de lamentations devant le « non » au referendum européen comme s’il s’agissait d’un des derniers rêves collectifs rageusement piétiné. Inquiétude aussi des responsables syndicaux ou associatifs devant le recul de l’engagement. Angoisse enfin de tant de chrétiens et de leurs pasteurs devant le recul des signes extérieurs d’appartenance religieuse…

Un des principaux responsables de l’Eglise l’a dit sans ambages à la veille de l’élection d’un nouveau pape : « La foi chrétienne subit une grave panne de transmission ». Rude diagnostic, mais il est vrai. Il s’applique à toutes les communautés dans lesquelles nous vivons : famille, école, nation, Europe, société civile… Nous ne pouvons nous contenter de nous lamenter devant cette panne multiforme de transmission.

Plutôt que de culpabiliser devant la crise de nos sociétés, saisissons ce « fil rouge » pour essayer de repérer et comprendre ce qui se passe, distinguer les jeunes pousses du bois mort des vieilles méthodes, observer l’action modeste, parfois hasardeuse, souvent dispersée de ceux qui refusent de baisser les bras et cherchent une sortie par le haut.

Dire cela, c’est définir l’approche traditionnelle des Semaines Sociales devant un problème qui, après tant d’autres, secoue notre pays. Soucieux d’aller au fond des choses, nous nous arrêterons donc à ce problème, dérangeant, difficile et auquel nul n’échappe. Ce sera l’objet de notre session 2005 du 25 au 27 novembre. Il s’agira d’un itinéraire autour du « transmettre ». Comme l’a très bien dit Marie-José Deniau, qui a animé le travail de préparation de cette session : « Partant du plus fondamental, transmettre le goût de vivre, apprendre la parole, témoigner d’une foi en l’homme, d’une foi en Dieu, il nous conduira progressivement en quelques lieux de la société où sont réfléchies perspectives et propositions concrètes. L’horizon s’élargira enfin vers les dimensions politiques et planétaires : quel monde voulons-nous transmettre ? » L’importance centrale de cette question nous invite à reprendre trois traits de notre réunion de Lille, l’an dernier. L’ouverture large de nos portes d’abord : c’est pour cela que nous nous réunirons au CNIT, au coeur du quartier de La Défense, facile d’accès et offrant de meilleures conditions d’écoute et de participation. Une place plus grande faite aussi à la dimension spirituelle de la rencontre grâce au soutien de la Communauté des Frères de Taizé et à la proximité de Notre-Dame de Pentecôte et de son équipe d’animation. Enfin la journée entière du samedi sera réservée au travail en « forums » et permettra de mieux identifier les divers aspects de « la panne du transmettre », dans la famille, l’école, le monde du travail, la vie associative, les médias et l’Eglise. Pour, ensemble, y répondre.

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